Né le 8 novembre 1931 à Tlemcen
Mort le 13 novembre 2017
CHOUKRI MESLI
parcours artistique
Considéré comme l'un des fondateurs de la peinture moderne en Algérie, Choukri Mesli intègre dès 1948 l'École nationale des Beaux-arts, où il reçoit l'enseignement de Mohammed Racim.
Entre 1950 et 1954, il participe à de multiples expositions collectives comme les Salons des Artistes algériens et orientalistes et collabore notamment avec le groupe 51 avec M’hamed Issiakhem, Mohammed Louail, Yacine Kateb, journaliste et romancier, et Ghermoul, syndicaliste ; il participe également à la création de la revue Soleil. En 1955, il réalise sa première exposition personnelle au Centre culturel de la Cité universitaire de Paris. De 1954 à 1960 il poursuit ses études à l’Ecole nationale des Beaux-arts de Paris et en 1960, il est le premier étudiant algérien à recevoir le Diplôme supérieur des arts plastiques à Paris.
Entre 1960 et 1962, il séjourne au Maroc où il enseigne comme professeur de dessin et se rapproche de l’artiste marocain Ahmed Cherkaoui et du poète français Edouard Glissant. Nommé professeur de peinture à l’Ecole nationale d’architecture et des beaux-arts d’Alger en 1962, il y enseigne la peinture jusqu’en 1994.
Un an après son arrivée, il participe à la fondation de l’Union nationale des Arts plastiques (U.N.A.P.) avec des professeurs de l’Ecole et d’autres artistes. En 1967, il crée le groupe Aouchem avec Denis Martinez, Mustapha Adane, Baya, Mohammed Ben Baghdad, Reski Zérarti, Saïd Saïdani, Mahfoud Dahmani et Hamid Abdoun.
En 1990 a lieu son exposition itinérante Palimpsestes de Tin Hinan à Alger, Tlemcen et Oran. En 1994, il s’exile en France où il rejoint sa femme et ses enfants et s’installe à Nanterre. Il présente de nombreuses expositions personnelles et collectives en France et en Algérie, jusqu’en 2014.
OEUVRES EMBLÉMATIQUES
L’artiste rend hommage aux luttes menées par les algériennes à travers des symboles ancestraux et des couleurs vives.
Cette peinture présentant trois femmes nues et évoque le questionnement que l’artiste porte sur les tensions sociétales de l’Algérie.
L’artiste représente un personnage dans un style post-moderne, caractéristique de sa lutte contre l’appauvrissement artistique et esthétique de l’art en Algérie.
Bibliographie
M. Bouabdallah ; D. Martinez ; F. Liasssine, Mesli : gouaches et monotypes, Alger, Galerie M’hamed Issiakhem, 1986.
R. Boudjedra, Choukri Mesli : palimpseste de Tin Hinan : 30 œuvres, Alger, Tlemcen et Oran, Centres culturels français en Algérie, 1990.
Choukri Mesli, géomètre du désir, brochure de l’exposition du 13 décembre 2008 au 5 janvier 2009, 2009, Lyon, Galerie Françoise Souchaud.
F. Liassine, A. Silem, Choukri Mesli, Alger, ENAG, 2002.
Mesli, Mois du patrimoine 2003, Alger, Musée national des beaux-arts, Diwan, 2003
Mesli l’Africain/Mesli the African, Alger, Musée national d’art moderne et contemporain 2009
M. Abrous, Algérie, arts plastiques : dictionnaire biographique, 1900-2010, Paris, L’Harmattan, 2011
M. Abrous, Algérie, arts visuels : un siècle de création et de créateurs, 1896-2014, Alger, Éditions Dalimen, 2014
M. Djadjam, Choukri Mesli, peintre et passeur de rêves, 1h10, film commandé par le Ministère de la culture algérienne, 2012. Site « viméo » consulté sur : https://vimeo.com/search?q=Choukri+Mesli+, le 10/12/2015.