Né le 30 novembre 1941 à Marset el Hadjadj
DENIS MARTINEZ
parcours artistique
Denis Martinez est à la fois peintre, sculpteur, graveur et poète. Fils d’un peintre en bâtiment devenu facteur, il passe son enfance à Blida et, entre 1957 et 1962, poursuit ses études à l’Ecole des Beaux-Arts d’Alger puis à celle de Paris.
De retour à Alger en 1963, il est nommé professeur de peinture à l’ESBAA où il enseigne pendant trente années.
La même année, il participe à l’exposition Peintres algériens qui se tient à Alger pour les Fêtes du 1er novembre. Parallèlement, il participe à la fondation de l’Union Nationale des Arts Plastiques (U.N.A.P.) avec des professeurs de l’Ecole et d’autres artistes.
En 1964, il présente sa première exposition personnelle au sein de la galerie 54 dirigée par Jean Sénac, à Alger.
Trois ans plus tard, en 1967, il crée le groupe Aouchem avec Choukri Mesli, Mustapha Adane, Baya, Mohammed Ben Baghdad, Reski Zérarti, Saïd Saïdani, Mahfoud Dahmani et Hamid Abdoun.
À partir des années 1970, il connaît un large succès, obtient le grand prix de peinture de la ville d’Alger en 1975, participe à de nombreuses expositions collectives et reçoit des commandes en Algérie et à l’étranger, qu’il réalise en collaboration avec certains de ses élèves.
Les assassinats d’artistes et d’intellectuels en Algérie dans les années 1990 le contraignent à s’exiler en France, à Marseille, en 1994. Il enseigne alors le dessin à l’Ecole supérieure d’art d’Aix-en-Provence de 1995 à 2006 et poursuit sa pratique artistique entre la France et l’Algérie.
OEUVRES EMBLÉMATIQUES
Denis Martinez travaille à préserver la mémoire de son peuple en jouant notamment de la flûte berbère.
Le film Denis Martinez réalisé entre 2011 et 2014 par Claude Hirsch présente la lutte qu’a mené l’artiste pour la démocratie et la liberté de création.
Les trois férocités des ancêtres,1962 Véritable exutoire pour l’artiste, cette peinture exorcise le douloureux passé de son peuple en symbolisant cette violence par les points, les flèches et les formes squelettiques qui composent cette œuvre.
Bibliographie
E-M. Acherchour, D. Martinez, Retour au tour manqué, Manosque, Propos, 2003 (2e édition).
N. Ferroukhi, Denis Martinez, l’œuvre plastique : peintre contemporain algérien, thèse de doctorat sous la dir. de Bruno Foucart, Paris, Université Paris-Sorbonne, 1996.
A. Lagouati, Errances : poèmes choisis, avec sept talismans originaux de Denis Martinez, Pantin, Le temps des cerises / Saint-Martin-d’Hères, Maison de la poésie Rhône Alpes, 2000.
D. Martinez, C. Achour, Visages et silences d’Algérie : anthologie illustrée, Alger, Marsa, 2002.
D. Martinez, M. Boulanouar, Bouches d’incendie : œuvre graphique, Paris, Publisud, 1983.
D. Martinez, T’AIR DOCRE : stage peinture-sérigraphie Rustresl 97, dir. Denis Martinez, Xueqing Wang, Aix-en-Provence, Ecole d’art, 1997.
C. Penet-Merahi, Denis Martinez et l’écriture dans la peinture, mémoire de master 1 sous la dir. de Marianne JAKOBI, Clermont-Ferrand, Université Blaise Pascal, 2010.
C. Penet-Merahi, L’écriture dans les œuvres de Denis Martinez, mémoire de master 2 sous la dir. de Marianne JAKOBI, Clermont-Ferrand, Université Blaise Pascal, 2012.
N. Saadi, Denis Martinez : peintre algérien, Alger, éd. Barzakh / Manosque, Le bec en l’air, 2003.
M. Abrous, Algérie, arts plastiques : dictionnaire biographique, 1900-2010, Paris, L’Harmattan, 2011.
M. Abrous, Algérie, arts visuels : un siècle de création et de créateurs, 1896-2014, Alger, Dalimen, 2014.
A. Galouz, « Denis Martinez », in Portrait de face, 21 min. 38 s., vidéo mise en ligne le 10/06/2013, site « You tube » consulté sur :https://www.youtube.com/watch?v=1TUwaiLe5r8 , le 22/09/2016.
C. Hirsh, Denis Martinez, un homme en libertés, 60 min., 2011-2014.
J.-P. Ledo, D. Martinez, L’Oasis de la Belle de mai,1 h, 1996, Pais, éd. IO production.
Photographie extraite du site Panorama des cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient. URL : http://www.pcmmo.org/programmation-2014/longs-metrages/denis-martinez-un-homme-en-libertes/