Né le 17 juin 1928 à Azeffoun en Algérie
Mort le 1er décembre 1985 à Alger
M'HAMED ISSIAKHEM
PARCOURS ARTISTIQUE
La vie de M'hamed Issiakhem a été marqué par une mutilation accidentelle de la main droite en 1943. Il fait néanmoins des études brillantes, entre 1948 et 1952, à l’École des Beaux-Arts d’Alger où il a comme professeur le peintre miniaturiste Omar Racim puis Jean-Eugène Bersier en gravure. Il étudie ensuite à l’École des Beaux-Arts de Paris de 1953 à 1956 et il est pensionnaire de la Casa de Velázquez à Madrid en 1962.
Comme Mohamed Khadda en 1963, il est l’un des membres fondateurs de l’Union nationale des artistes peintres en Algérie et participe à l’exposition « Peintres algériens » qui s’ouvre le 1er Novembre 1963 au Musée national des Beaux-Arts d’Alger. Il devient professeur à l’École des Beaux-Arts d’Alger de 1964 à 1966 puis directeur pédagogique à l’école des Beaux-Arts d’Oran.
un artiste accompli
Sa peinture, dont les sujets sont puisés dans la vie quotidienne, peut être qualifiée d’expressionniste. Il est aussi dessinateur de presse et créateur de décors de films, de 1973 à 1978. Il dirige en 1977 la réalisation d’une fresque pour l’aéroport d’Alger. Le Ministère du Travail et des Affaires sociales publie à Alger une plaquette dont Kateb Yacine écrit la préface sous le titre Issiakhem, Œil-de-lynx et les Américains, trente-cinq années de l’enfer d’un peintre.
L’artiste s’est imposé dès l’Indépendance comme un artiste de premier plan. Il a reçu le premier Simba d’or de Rome, distinction de l’UNESCO pour l’art africain en 1980. À sa mort, survenue le 1er décembre 1985 à Alger, son nom fut donné à la première grande galerie privée d’Alger.
« Si ce n’est mes visages, ma peinture est abstraite. »
M’hamed Issiakhem
OEUVRES EMBLÉMATIQUES
Ce portrait matiériste souligne la personnalité tourmentée et meurtrie du modèle, tout en faisant échos à la relation difficile qu’entretenait l’artiste avec sa mère.
L’artiste a réalisé beaucoup d’autoportraits dans lesquels aucun artifice esthétique ne vient troubler l’introspection de son auteur.
Cette fresque coranique symbolise le sacrifice du chahid et sa résurrection en homme nouveau.
Bibliographie
A la mémoire de M’hamed Issiakhem, dir. Djaâfar Inal, Alger, Musée national d’art moderne et contemporain d’Alger, FIAC éditions, 2010.
A.Mansour, « Mohammed Issiakhem » in Dictionnaire des artistes algériens, 1917-2006, Paris, L'Harmattan, 2006.
Algérie, expressions multiples (Baya, Issiakhem, Khadda), avant-propos de Henri Marchal, introduction de Kateb Yacine, textes de Jean Pélégri, Jean de Maisonseul, Benamar Mediène et Michel-Georges Bernard, Paris, Cahiers de l'ADEIAO, n° 5, 1987.
http://www.huffpostmaghreb.com/2015/11/30/mhamed-issiakhem-peintre-_n_8681794.html