Driss Oudahi est né à Casablanca de parents algériens. La famille quitte le Maroc pour la Kabylie alors qu’il est âgé de 4 ans. En 1979, le jeune homme intègre l’école nationale d’architecture d’Alger avant d’entrer 5 ans plus tard à l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts d’Alger. Il quitte ensuite l’Algérie pour l’Europe à 27 ans : après avoir terminé ses études à Paris, l’artiste s’installe à Düsseldorf où il travaille en tant qu’architecture et peintre depuis plus de 20 ans. 

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La démarche de Driss Oudahi n’est pas très éloignée de celle de Baudelaire dans son poème la Charogne (Les Fleurs du Mal, 1857). A la fois peinture et architecte, cet artiste porte en effet un regard unique sur ce qui est considéré comme laid : les carcasses de HLM aux périphéries d’Alger ou de Paris. De ces ruines abandonnées, symbole de l’échec de la politique des classes, il fait émerger des lignes architecturales qui créent un monde de symétrie en révélant une beauté inaccessible au premier regard.